I - La préparation

               

 Paris 15ème                     Oran    

  

         1.   L’invitation

  Bien que l’éloignement ne facilite pas les échanges, nous avons pu élaborer cette carte d’invitation grâce au savoir faire de notre nièce et cousine Damoiselle Nirina, qui s’est établie en Bretagne, si loin de notre contrée gascogne, mais si présente dans les légendes et mythes du moyen âge.

   Son sens des proportions, son goût pour les illustrations, ont enrichi nos textes. Ainsi, notre jeune Damoiselle dénicha les enluminures, les contours et le fond de cette carte d’invitation, les mis en forme et nous les fit parvenir grâce à la nouvelle technologie. Il est vrai que s’il avait fallu attendre le messager chevauchant son destrier, cela aurait mis un certain temps. N'est-il pas ?

         Cette invitation est à la fois la représentation imagée du temps si lointain qu’est la période médiévale, mais aussi elle exprime par ces textes notre pensée profonde adressée à chaque personne destinataire de ce pli.

        2.   La décoration

    La première idée qui s’est imposée à l’esprit de notre hôtesse, était de symboliser leurs villes de naissance, pour eux et leurs enfants. Puis, leurs familles étant implantées partout en France, sa pensée s’est orientée vers les blasons, symbole de leur appartenance à chaque contrée de France et de Navarre.

                                                         

               Nîmes                      Velisy Villacoublay             Cholet        Madagascar

           Ainsi, chaque invité serait représenté par son blason géographique. La recherche pour chacun d’entre eux a été longue mais fructueuse, car, à chaque blason peint à la main sur du tissu, des précisions ont complété leur origine sur la frise longue de 13 mètres. Elle commençait à prendre forme et sous les doigts agiles de Dame Anita, les armoiries se dessinaient peu à peu sur le tissu, les informations affluaient sur la frise, inlassablement chaque lettre était reproduite à la main. L’amour courtois, la médecine, la chevalerie et la sorcellerie, ainsi que les périodes importantes de cette épopée voyaient le jour. Pour s’imprégner de cette époque, quelques termes crus et cocasses y furent rajoutés.

                                   

     Avec toujours les mêmes petits doigts habiles, des sachets en tissu brodés main avec de la lavande séchée du jardin,des serviettes brodées au point de feston elles aussi, avec le prénom de chacun, des nappes blanches avec une dentelle cousue main, un chemin de table en toile de jute, furent confectionnés. Des verres et cruches furent dénichés par notre passionnée de brocante, notre reine mère Marinette, des rondins de bois furent coupés par notre ami le seigneur Livio. Tous ces objets allaient orner la table pour les réjouissances du soir.

 

 Pour agrémenter le premier festin prévu au cours des festivités, des pochettes en papier kraft ont été fabriqué à l’effigie de Saint-Georges, patron des chevaliers, mais aussi emblème du restaurant familial qu’ont tenu Dame Marinette, puis le seigneur Maurice et Dame Hélène dans la contrée vendéenne, fief d'origine de notre hôtesse. Une citation ou un proverbe différents et la reproduction en petit format des blasons ont finalisé ces pochettes pour couverts en bois et serviettes.

    Pour différencier les amis oeuvrant bénévolement pour le buffet du samedi matin et la taverne du samedi après-midi, l'intervention de Cécile, jeune Damoizelle reconvertie à la couture, fort beau métier ma foi, permis de confectionner une quinzaine de petits gilets médiévaux. Maïthé, dont les petits doigts agiles armées d'une aiguille rassemblèrent les parties des tentures suspendues dans la salle, ne fut pas en reste et oeuvra avec beaucoup de dextérité.

         Au cours des semaines précédant la fête, des petites mains bienvenues, que l’on nommera Damoizelle Laura, Dames Martine et Monique, et n’oublions pas Anthony notre petit damelot ont mis en forme ses décorations. Notre jeune escuyer Thomas et le seigneur Christian fabriquèrent de grands écussons en bois et les décorèrent au gré de leurs envies.

 

En parallèle, nos familles ayant en leur sein des artistes, 4 peintures des riches heures du Duc de Berry et un fond de scène furent peints sur papier kraft par Dame Danièle et Dame Eliette, peintures oh combien magnifiques, finalisant la décoration de la salle. Quel charmement !

  Quelques arbres, de la tapisserie de Bayeux ont été dessinés par Dame Martine notre amie et ses enfants, et incrémentés entre chaque peinture. La décoration de la salle était assurée et prenait forme petit à petit.

 

         Concernant la placette, ce furent les intervenants extérieurs qui l’agrémentèrent grâce à leur matériel médiéval et leur professionnalisme, mais aussi les amis et la famille, qui affluèrent au dernier moment pour nous aider le samedi matin, chacun prenant au sérieux la tâche qui lui était confiée.

  

          3.   Les réunions

Ah, ces réunions, nous nous envoyons quérir les uns et les autres, qu’il est compliqué de rassembler tout le monde à la fois. Mais, peu importe, avec l’aide de tous, nous avons établi l’organisation et le rôle de chacun.

Jamais sans les amis et la famille nous n’aurions pu mettre en place ces festivités. Deux repas sur les trois ont été réalisés par nous-mêmes et nos charmantes dames ont pris en charge la confection des plats :Dame Edwige nous a concocté la poischichade pour l’apéritif et les pains de légumes pour le buffet du dimanche, Dame Nadine a élaboré mille plats de crudités avec l’aide de notre jeune Damoizelle Aurélie, Dame Eliette nous a cuisiné des pains de poisson, excellente cuisinière notre dame Eliette, Dame Corinne a confectionné des quiches, le Seigneur Jean-Marc et  Dame Annie nous ont fabriqué des pâtés délicieux, ventredieu, et toutes les autres gentes Dames, Martine, Claudine, Marie, Geneviève, et j’en oublie, veuillez m’en excuser, ont complété la bonne pitance.

La dernière réunion nous a permit d’effectuer une répétition en gabant et gallant, sur l’intervention que les copains et copines produiraient au cours du repas médiéval du samedi soir.

4.   La recherche des intervenants

  

 

C’est au cours de nos pérégrinations que nous avons rencontré des spécialistes de manifestations médiévales, susceptibles de produire des prestations passionnantes pour nos invités.

            L’association Les Lions de Termes d’Armagnac nous conseilla donc un atelier forge, un atelier haubergier et un atelier danse. Les faucons d’Elusates nous proposèrent une présentation ludique de 4 de leurs rapaces. L’association Les Arts Tifices, nous louèrent des jeux du moyen âge, quelques costumes et un peu de vaisselle. Bruno, intermittent du spectacle dénommé Tapaillo, s’emploierait à jouer le rôle du fou du roi tout au long des festivités. Quant à notre charmante Aurélie, elle animerait les jeux et démonstrations du samedi après-midi sur la placette avec toute la gentillesse que nous lui connaissons. N’oublions pas Thierry dont nous avons fait connaissance par l’intermédiaire d’Eric et Michèle, qui nous prêta gracieusement des jeux en bois, élaborés et façonnés par son imagination et sa créativité, dans le seul but de faire plaisir à ceux qui en bénéficient.